Vendredi 10 Août 2012

Le centre accueille douze jeunes délinquants. Ils sont encadrés par 24 personnes, dont une psychologue. Différents projets y sont menés pour favoriser leur réinsertion. (Archives)

Le centre éducatif fermé accueille des jeunes délinquants récidivistes Ou non. Après la salle multisports, l’activité jardinage a été mise en place.

Alors qu’on s’interroge en plus haut lieu sur la légitimité des centres éducatifs fermés (CEF), les pensionnaires du centre de Ham sont bien loin de ces considérations. Les douze jeunes délinquants et les 24 encadrants réalisent des projets, autour de thèmes divers et variés (sport, jardinage, mécanique etc.).

Éric Blanco, responsable mécénat et communication de l’association Yves LeFebvre qui gère le centre, Se félicite de cet état d’esprit, «c’est très dynamique, il y a beaucoup de projet en cours de montage», tout en mettant en avant la place fondamentale du fonds de dotation «YLF ressources», ouvert à tout mécène souhaitant apporter sa contribution.

 

Sport, mécanique et jardinage

Le 21mai, le centre a inauguré une salle multisports, entièrement réalisée par les jeunes. À l’époque, l’ambition était de se tourner vers le jardinage, une pratique aux multiples vertus pour les pensionnaires. C’est désormais chose faite.

Selon Éric Blanco, «le CEF donne la possibilité aux jeunes de produire de leurs mains des richesses pour leur famille, les Restos du cœur ou tout autre organisme caritatif. Le projet consiste à ce que chaque jeune cultive un jardin».

Âgés de 16 à 18ans, les douze délinquants, placés au centre dans le cadre de mesures alternatives à l’incarcération, s’attaquent donc désormais à la gestion de potagers. «Le but ultime de cette activité est à la fois de leur ramener les pieds sur terre, mais également de lesfaire changer d’état d’esprit.» L’atelier mécanique et cyclo a également du succès.

Ce projet consiste à réparer des vélos, afin d’en faire don à des associations, de les mettre à disposition des pensionnaires pour leurs stages à l’extérieur, et si possible d’en offrir à Noël à ceux dans le besoin.

S’il est difficile de mesurer la portée de ces actions, Éric Blanco a lui déjà trouvé sa satisfaction. « Normalement, nous n’opérons pas de suivi après, mais certains nous écrivent pour nous remercier. »


SIMON DAUDRÉ

Communiqué de presse – CEF HAM